Busard de Maillard
Papangue | Circus maillardi
| Ordre | Falconiformes | ||||||||
| Famille | Accipitridés | ||||||||
| BIOMETRIE | |||||||||
| Taille | 50 à 59 cm | ||||||||
| Poids | 650 - 1000 g | ||||||||
| Envergure | 125 - 140 cm | ||||||||
| Statut de conservation UICN | |||||||||
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| Distribution | Endémique de La Réunion | ||||||||
| CHANT (5 échantillons) | |||||||||
IDENTIFICATION
Le Papangue est le seul rapace qui niche à La Réunion. D’une taille de 50 à 59 cm de long, il peut avoir une envergure d’environ 125 à 140 cm selon le sexe et les individus (Probst, 1996). Le mâle est noir et gris sur le dessus et blanc sur le ventre. La femelle a le plumage brun moucheté de blanc crème. Les juvéniles ressemblent aux femelles, ils sont uniformément brun sombre à l’exception de deux tâches plus claires, l’une à la nuque, l’autre sur le croupion. La transition vers le plumage adulte se fait progressivement durant la deuxième et la troisième année. La femelle est d’une taille supérieure à celle du mâle. Ses ailes ont plus larges, elle est légèrement plus lourde 700 g (en moyenne) contre 500 g pour le mâle.
HABITAT
Présent sur presque toute l'île sauf à forte altitude (plus de 2200 m) et dans la savane sèche de l'Ouest. Il affectionne particulièrement la zone entre 500 et 1500 m d'altitude. Essentiellement forestier avant la colonisation humaine (Clouet 1978), les couples occupent aujourd’hui une mosaïque d’habitats sur une large part de l’île de La Réunion, des milieux indigènes aux habitats anthropisés (Ghestemme et al. 1998 ; Bretagnolle et al. 2000b ; Chiron & Augiron 2019). Le territoire de chasse et de reproduction est diversifié et constitué de zones ouvertes (pâturages, friches, savanes) et de zones forestières (Grondin et Philippe 2011). L’espèce peut aussi se cantonner dans des zones humides, pour exemple Étang de Saint-Paul, Grand Étang à Saint-Benoît et Étang de Bois Rouge à Saint-André (Grondin et Philippe 2011). L’espèce favorise les habitats à végétation mixte définit comme « végétation arborée », composés de milieux plus ou moins denses intégrants des strates arbustives à arborées, sur des pentes plus ou moins fortes. L’espèce niche sur des pentes raides et boisées, en forêt indigène, jusqu’aux pentes moyennement raides, dans des habitats semi-naturels composés de friches au sein de milieux arbustifs et arborescents. Les cultures ne représentent d’ordinaire pas un milieu favorable pour la nidification de l’espèce, comme c’est le cas pour certaines espèces de Circus affiliés aux agro-écosytèmes.
REPRODUCTION
Le Busard de Maillard est une espèce non migratrice, c’est-à-dire que l’espèce est présente tout au long de l’année, tant en période d’été que d’hiver austral. La période de reproduction du Busard de Maillard s’étale sur presque toute l’année. Les parades (looping, vrilles aériennes et cris), effectuées par les deux sexes s’observent quasiment toute l’année à l’exception d’une période relativement courte, de septembre à décembre, durant laquelle l’espèce ne présente ce type de comportements que marginalement (Rey 2019). L’activité de reproduction débute en novembre par des parades individuelles ou du couple, sans synchronisation des couples présents sur un même secteur (Grondin & Philippe 2011). La construction et l’entretien des nids débutent en décembre pour progressivement s’accentuer jusqu'à mi-août. La ponte, elle, s’étale sur 9 mois, de fin décembre/début janvier jusqu’à la fin du mois d’août (Rey 2019). Le nid est un amas de branches, installé presque à même le sol ou sur des petits buissons (Clouet 1978). En période d’incubation, la femelle reste essentiellement au nid ; celle-ci en ressort exclusivement pour s’alimenter des proies apportées par le mâle ou dans une moindre mesure pour consolider le nid par l’apport de nouveaux matériaux. Les œufs sont couvés pendant 33 à 36 jours (Clouet 1978). La femelle reste en quasi-permanence près des poussins durant les 15 premiers jours afin de les protéger des conditions météorologiques parfois difficiles. Ces derniers s’envoleront vers 45-50 jours mais resteront dépendant des parents pendant plusieurs mois.
REGIME ALIMENTAIRE
Sa technique de chasse est un vol à très faible hauteur au-dessus de la végétation (1 à 3 mètres), typique du genre Circus, avec une silhouette en « V ». Cependant sa morphologie présente une adaptation à la chasse en milieu arborée, avec des tarses plus courts et des serres plus longues, ainsi que des ailes plus courtes et rondes, par rapport à C. macrosceles (Nierboer, 1973 ; Clouet, 1978), qui lui chasse plutôt en milieu ouvert (René de Roland et al., 2004). On peut aussi le voir cercler dans le ciel, utilisant les courants d’air chaud pour prendre de l’altitude, et parcourir de longues distances entre les sites d’alimentation et de reproduction. Le Busard de Maillard est une espèce généraliste, qui apparaît extrêmement opportuniste, privilégiant certaines proies à d’autres, en fonction des caractéristiques d’habitats locales permettant une meilleure accessibilité et/ou une abondance plus importante de certaines proies. Cet oiseau est carnivore (volontiers charognard), il chasse de petits animaux tels que des petits oiseaux, des reptiles (agames, caméléons, geckos), des amphibiens (crapauds et grenouilles), des petits mammifères (souris, musaraignes, tangues). Il évite aussi la prolifération d’espèces nuisibles comme les rats dont il se nourrit fréquemment. Localement, il est même capable de pêcher les poissons en surface.
Le Papangue est le seul rapace qui niche à La Réunion. D’une taille de 50 à 59 cm de long, il peut avoir une envergure d’environ 125 à 140 cm selon le sexe et les individus (Probst, 1996). Le mâle est noir et gris sur le dessus et blanc sur le ventre. La femelle a le plumage brun moucheté de blanc crème. Les juvéniles ressemblent aux femelles, ils sont uniformément brun sombre à l’exception de deux tâches plus claires, l’une à la nuque, l’autre sur le croupion. La transition vers le plumage adulte se fait progressivement durant la deuxième et la troisième année. La femelle est d’une taille supérieure à celle du mâle. Ses ailes ont plus larges, elle est légèrement plus lourde 700 g (en moyenne) contre 500 g pour le mâle.
HABITAT
Présent sur presque toute l'île sauf à forte altitude (plus de 2200 m) et dans la savane sèche de l'Ouest. Il affectionne particulièrement la zone entre 500 et 1500 m d'altitude. Essentiellement forestier avant la colonisation humaine (Clouet 1978), les couples occupent aujourd’hui une mosaïque d’habitats sur une large part de l’île de La Réunion, des milieux indigènes aux habitats anthropisés (Ghestemme et al. 1998 ; Bretagnolle et al. 2000b ; Chiron & Augiron 2019). Le territoire de chasse et de reproduction est diversifié et constitué de zones ouvertes (pâturages, friches, savanes) et de zones forestières (Grondin et Philippe 2011). L’espèce peut aussi se cantonner dans des zones humides, pour exemple Étang de Saint-Paul, Grand Étang à Saint-Benoît et Étang de Bois Rouge à Saint-André (Grondin et Philippe 2011). L’espèce favorise les habitats à végétation mixte définit comme « végétation arborée », composés de milieux plus ou moins denses intégrants des strates arbustives à arborées, sur des pentes plus ou moins fortes. L’espèce niche sur des pentes raides et boisées, en forêt indigène, jusqu’aux pentes moyennement raides, dans des habitats semi-naturels composés de friches au sein de milieux arbustifs et arborescents. Les cultures ne représentent d’ordinaire pas un milieu favorable pour la nidification de l’espèce, comme c’est le cas pour certaines espèces de Circus affiliés aux agro-écosytèmes.
REPRODUCTION
Le Busard de Maillard est une espèce non migratrice, c’est-à-dire que l’espèce est présente tout au long de l’année, tant en période d’été que d’hiver austral. La période de reproduction du Busard de Maillard s’étale sur presque toute l’année. Les parades (looping, vrilles aériennes et cris), effectuées par les deux sexes s’observent quasiment toute l’année à l’exception d’une période relativement courte, de septembre à décembre, durant laquelle l’espèce ne présente ce type de comportements que marginalement (Rey 2019). L’activité de reproduction débute en novembre par des parades individuelles ou du couple, sans synchronisation des couples présents sur un même secteur (Grondin & Philippe 2011). La construction et l’entretien des nids débutent en décembre pour progressivement s’accentuer jusqu'à mi-août. La ponte, elle, s’étale sur 9 mois, de fin décembre/début janvier jusqu’à la fin du mois d’août (Rey 2019). Le nid est un amas de branches, installé presque à même le sol ou sur des petits buissons (Clouet 1978). En période d’incubation, la femelle reste essentiellement au nid ; celle-ci en ressort exclusivement pour s’alimenter des proies apportées par le mâle ou dans une moindre mesure pour consolider le nid par l’apport de nouveaux matériaux. Les œufs sont couvés pendant 33 à 36 jours (Clouet 1978). La femelle reste en quasi-permanence près des poussins durant les 15 premiers jours afin de les protéger des conditions météorologiques parfois difficiles. Ces derniers s’envoleront vers 45-50 jours mais resteront dépendant des parents pendant plusieurs mois.
REGIME ALIMENTAIRE
Sa technique de chasse est un vol à très faible hauteur au-dessus de la végétation (1 à 3 mètres), typique du genre Circus, avec une silhouette en « V ». Cependant sa morphologie présente une adaptation à la chasse en milieu arborée, avec des tarses plus courts et des serres plus longues, ainsi que des ailes plus courtes et rondes, par rapport à C. macrosceles (Nierboer, 1973 ; Clouet, 1978), qui lui chasse plutôt en milieu ouvert (René de Roland et al., 2004). On peut aussi le voir cercler dans le ciel, utilisant les courants d’air chaud pour prendre de l’altitude, et parcourir de longues distances entre les sites d’alimentation et de reproduction. Le Busard de Maillard est une espèce généraliste, qui apparaît extrêmement opportuniste, privilégiant certaines proies à d’autres, en fonction des caractéristiques d’habitats locales permettant une meilleure accessibilité et/ou une abondance plus importante de certaines proies. Cet oiseau est carnivore (volontiers charognard), il chasse de petits animaux tels que des petits oiseaux, des reptiles (agames, caméléons, geckos), des amphibiens (crapauds et grenouilles), des petits mammifères (souris, musaraignes, tangues). Il évite aussi la prolifération d’espèces nuisibles comme les rats dont il se nourrit fréquemment. Localement, il est même capable de pêcher les poissons en surface.