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Le Tuit-tuit

L'Echenilleur de La Réunion, Lalage newtoni, ou Tuit-tuit en créole, est un oiseau endémique de La Réunion. Il ne se trouve que sur les hauteurs de Saint-Denis et La Possession, sur la massif de La Roche écrite.
Cette espèce en danger critique d'extinction ne comportait plus que quelques couples au début des années 2000. Depuis, différents programmes de conservation ont été menés par la SEOR et ses partenaires. Ils sont essentiellement basés sur la lutte contre les rats et les chats, qui s'attaquent aux oeufs, aux poussins, ou aux adultes. Ces efforts colossaux dans une forêt particulièrement accidentée ont peu à peu porté leurs fruits puisqu'en 2022, plus de 50 couples ont été identifiés, et l'aire de répartition s'étend peu à peu vers l'Est du massif.
Le combat est toutefois loin d'être gagné. La dératisation doit en effet être menée chaque année, et ce sur des surfaces de plus en plus vastes. De nombreux bénévoles s'investissent désormais dans ces opérations.
Les effectifs de Tuit-tuit restent faibles et la concentration de la population sur une zone restreinte la rend vulnérable à tout événément climatique, épidémique, incendie, etc. La translocation de certains individus vers un autre site est envisagée.
Le Papangue

Le Busard de Maillard, Circus maillardi, ou Papangue en créole, est le seul rapace nicheur de la Réunion. Il est endémique et "en danger d'exctinction". Bien que facilement observable en raison de sa taille et de ses habitudes de chasse dans les zones agricoles ou périurbaines, ses effectifs ne sont estimés qu'à quelques centaines de couples. La tendance au cours des 20 dernières années est à la baisse, de l'ordre de -40%.
Sa principale menace est constituée par l'ingestion de rongeurs empoisonnés par des produits rodenticides, qui finissent par intoxiquer également ce prédateur. Les collisions avec des infrastructures ou des véhicules routiers constituent une autre cause de mortalité.
Plusieurs programmes se sont succédés pour acquérir les connaissances nécessaires sur cette espèce et sur les pressions qu'elle subit. Un Plan National d'Actions pour la conservation du Busard de Maillard a été rédigé en 2022 par la SEOR et elle sera chargée de mettre en oeuvre plusieurs des mesures qui y figurent.
PNA-Papangue-2022-2031.pdf
Les Pétrels

L'île de La Réunion héberge deux espèces de Pétrels endémiques : le Pétrel de Barau (Pterodroma baraui) et le Pétrel noir de Bourbon (Pseudobulweria atterima). La première est "en danger" et la seconde "en danger critique" d'extinction.
Comme pour la plupart des oiseaux, les rats et les chats font des ravages sur les sites de reproduction, bien que ceux-ci se trouvent dans des ramparts isolés, parfois situés à 2500 m d'altitude.
Mais une autre menace pèse sur ces espèces, ainsi que sur d'autres Procellariidés nicheurs (Puffin tropical et Puffin du Pacifique) : la pollution lumineuse. Les jeunes quittent leur terrier de nuit et nombreux sont ceux qui sont désorientés par les éclairages artificiels de nos villes et équipements sportifs. Ils finissent par s'échouer et ne parviennent pas à redécoller.
La SEOR intervient sur le sauvetage de ces oiseaux recueillis et signalés par les citoyens. Mais elle essaie également de résoudre le problème en amont, en militant pour une réduction de la pollution lumineuse, et même des périodes d'exctinction totales lors des pics d'envol des Pétrels.
La Perruche verte des Mascareignes

Parmi les espèces qui ont disparu de La Réunion depuis l'arrivée de l'Homme, l'une d'entre elles a survécu à l'île Maurice, la Perruche verte des Mascareignes : Alexandrinus (ex-Psittacula) eques.
En 2022, la SEOR a produit une étude visant à déterminer la faisabilité de la réintroduction de la Perruche verte des Mascareignes à La Réunion. Au-delà de l'argument moral qui consisterait à rétablir la présence sur l'île d'une espèce dont l'Homme est, directement ou indirectement, responsable de la disparition, d'autres arguments d'ordre écologique pèsent dans la balance. La population résiduelle à l'île Maurice est faible (espèce classée Vulnérable), concentrée sur une relique de forêt de surface réduite, et pourrait être rapidement menacée par exemple par des événements sanitaires ou climatiques. Disposer d'une deuxième population sur une autre île constituerait une sécurité non négligeable. Enfin, cette espèce contribuerait à la dissémination des plantes indigènes à fruits charnus, élément essentiel pour assurer la régénération naturelle des forêts de La Réunion, puisque la plupart des agents disséminateurs (perruches, perroquets, tortues terrestres...) ont disparu.
Le document ci-dessous propose une séries de questions fréquentes sur ce projet, et les réponses associées.
Réintroduction_Perruche_FAQ.pdf